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Il est de ces romans où vous ne savez pas à quelle sauce vous allez être mangé. Celle qui a tous les dons fait parti de ces lectures qu’un libraire vous recommande chaudement mais ne veut pas vous pitcher, par peur de vous en dire trop, de vous gâcher la surprise. C’est justement le mystère qui rôde autour de cette œuvre du romancier britannique M.R. Carey connu pour ses écritures de comics pour DC (X-men et les Fantastic Four) qui invite le lecteur à se plonger tête la première dans les premières pages de ce titre dont l’adaptation The Last Girl, scénarisée par l’auteur lui-même, vient de sortir au cinéma. On vous présente les 5 raisons de croquer à pleine dent le roman Celle qui a tous les dons !

1 – Une variation d’un thème vu et revu

Celle qui a tous les dons est un roman qui contourne voire inverse les conventions d’un genre particulièrement usé. Dans un futur post-apocalyptique, une base militaire secrète détient des enfants. Ceux-ci sont enfermés individuellement dans des cellules, sont sortis quotidiennement et enchainés à des fauteuils roulants afin d’assister à des cours délivrés par des institutrices. Vous l’aurez compris, ces enfants ne sont pas ce que l’on croit : ils sont perçus comme dangereux par tous les protagonistes qui les entourent. Et pour cause, ils se transforment en monstres anthropophages dès qu’ils sentent une odeur humaine. Pourtant, ils conservent une conscience et sont capables d’apprendre. Qui sont ces enfants ? Pourquoi sont-ils un danger ? Comment peuvent-ils être capables d’apprendre ? Telles sont les premières questions qui vous plongeront sans vous en rendre compte de la page 1 à la page 442.

2 – Une héroïne à la croisée de The Last Of us et de The Walking Dead 

Le mot n’avait pas encore été prononcé jusqu’à présent. Mais oui, Celle qui a tous les dons vous parlera de zombie, ou plutôt des « affams » dans ce cas précis. Un champignon coriace a décimé l’humanité au moment où le lecteur arrive dans l’histoire. On suit une petite fille surdouée Mélanie, pourtant contaminée, qui va s’avérer indispensable à la survie d’un petit groupe de survivants (savants, militaires et citoyens) errant à la recherche d’un abri dans ce monde absolument dévasté.  Les fugitifs sont aidés par cette jeune fille qui devra résister à ses pulsions et ne pas céder à la tentation de les dévorer ! Cette petite bombe à retardement apporte un réel suspense à l’action du roman. Cette héroïne pleine de bonne manière et d’amour à revendre n’est pas sans nous rappeler Elie dans The Last Of Us, elle aussi dotée d’un courage à tout épreuve malgré son jeune âge.

3 – Une perception enfantine dans un monde de brut

Tout est une question de perception dans Celle qui a tous les dons. Le lecteur s’attache dès les premières pages à Mélanie mais l’auteur parvient à toujours retourner les situations et à rendre tout manichéisme désuet. C’est notamment le cas des autres personnages qui agissent « mal » aux yeux de Mélanie mais qui font en vérité des choix acceptables pour le lecteur. Il est impossible de ne pas s’attacher aux cinq protagonistes principaux du roman et de ne pas jongler entre des sentiments contraires remettant en question nos valeurs et principes.

4 – Une balade dans un Londres post-apocalyptique

Si vous avez aimé voir le Londres de 28 jours plus tard, vous aimerez la description de la ville britannique dans ce roman. Parfois désertique, parfois surpeuplée mais toujours dévastée, vous redécouvrirez la capitale sous un autre jour.

5 – Une adaptation actuellement au cinéma par Colm McCarty (réalisateur de Peaky Blinders et Sherlock)

Même si The Last Girl – Celle qui a tous les dons ne suit pas la trame narrative du livre à la trace (c’est d’ailleurs bien dommage), il parvient à retranscrire certaines ambiances et atmosphères avec brio. Et pourtant, quelques choix de réalisation rendent le film un peu kitch et extirpent le spectateur de la palette horrifique dans laquelle les protagonistes évoluent : gros plans, ralentis, scènes involontairement comiques. Le traitement du son et de la musique sont néanmoins un vrai plus tendant à se rapprocher de l’ambiance silencieuse mais oppressante palpable dans le roman. Le véritable reproche que l’on pourrait faire au film est de briser trop tôt le mystère régnant autour de la base militaire dans laquelle l’intrigue débute et de ne pas prendre le temps d’installer les relations entre chaque personnage. The Last Girl – Celle qui a tous les dons reste une adaptation largement supérieure à celle d’œuvre similaire comme World War Z de Max Brooks qui avait vu les fans vraiment déçus à la sortie du film starring Brad Pitt !

En résumé, si vous n’avez pas encore vu le film, on vous invite à d’abord lire le roman. Si vous avez vu et aimé le film, on vous conseille de prolonger l’expérience avec le roman. Et si vous n’avez pas aimé le film, vous pouvez toujours vous réconcilier avec M.R. Carey en lisant son œuvre originale !

Retrouvez le roman Celle qui a tous les dons aux éditions L’Atalante.
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