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Astérix et Iznogoud n’ont qu’à bien se tenir, l’adaptation de bande-dessinée sur grand écran évolue. Fini les comédies franchouillardes ! En 2017, la BD innove et épouse le cinéma de genre avec Seuls. Tiré de la BD éponyme de Fabien Vehlmann et Bruno Gazzotti, le film réalisé par David Moreau nous entraîne dans l’aventure singulière de Leïla, Dodji, Yvan, Camille et Terry, cinq ados qui se réveillent à Fortville, une agglomération de 500 000 habitants qui, en l’espace d’une nuit, se voit vidée de toute sa population.

Livrés à eux-mêmes, les ados sont obligés de collaborer pour survivre, et trouver des réponses à la disparition de l’ensemble des habitants. Mais entre drames personnels, phénomènes inexpliqués et isolement total, la tache va s’avérer éprouvante, d’autant plus qu’une menace mortelle semble rôder dans les rues désertes de Fortville.

Leïla

Passionnée de voitures et de mécanique, c’est une badass au fort caractère. Toujours ébranlée par l’accident récent qui a plongé son frère dans le coma, elle s’efforce de protéger les membres du groupe dont elle se sent responsable. Chauffeuse, guerrière ou grande soeur de substitution, elle assume tous les rôles et maintient l’unité des enfants de Fortville. Leïla porte toujours son bomber Schott, la pièce indispensable pour affirmer son côté bricoleuse et débrouillarde !

Dodji

Impulsif, solitaire et méfiant, Dodji est la forte tête de la troupe de Fortville. Pourtant, sous ses airs de dur à cuire égoïste, c’est un garçon courageux et sensible qui n’hésite pas à braver le danger pour protéger les membres de son groupe. Il a un style simple mais rassurant : des pulls en laine, sweats à capuche et veste en cuir.

Terry

Benjamin de la bande , il est à la fois positif et attachant. D’un naturel énergique et parfois un peu inconscient, il profite de l’absence des adultes pour s’amuser et profiter un maximum des situations dans lesquelles la petite troupe se retrouve. Il reste néanmoins un ami fidèle toujours prêt à soutenir ses compagnons d’infortune. Son gros parka de couleur bien flashy va de pair avec son jeune âge et sa gaité.

Camille

Intelligente, pratique et discrète Camille est un peu la voix de la raison du groupe. Il ne faut pourtant pas la chercher ni lui faire perdre son temps sous peine de phrases cinglantes et d’attitudes cassantes qui tranchent avec son physique de gentille fille. D’un style plutôt classique, elle est fan de marinières. On retiendra cependant sa robe blanche en dentelle qu’elle porte sans le vouloir mais qui va sans rappeler la mariée de Kill Bill 😉

Yvan

Fils de banquier, un peu intello et disposant de son propre garde du corps, Yvan est la caricature du gosse de riche qui ne sort pas beaucoup de chez lui. Peureux, maladroit et un peu lourd, il compense ses défauts par son grand coeur et la très belle collection de voitures de son père. Au niveau de son style, il est l’archétype de l’hipster à lunettes qui ne quitte pas ses chemises ni ses vestes de marques.

L’avis de Spotern

Mélange de science fiction, surnaturel et teen movie aux allures post-apocalyptiques, Seuls distille une ambiance sombre et inquiétante au fur et à mesure de son avancée. Jouant à la fois sur les thèmes de l’abandon, mais aussi de la prise de responsabilité d’un groupe d’ados, le film met en avant des valeurs de solidarité et d’entraide fortes.

Souffrant de longueurs malgré de nombreuses ellipses durant l’introduction des personnages, il décolle enfin durant son dernier tiers pour devenir haletant et ne plus lâcher le spectateur. Mention spéciale pour Sofia Lesaffre qui porte le film à bouts de bras. On regrettera en revanche des dialogues manquant parfois de punch, quelques invraisemblances et facilités au niveau de l’équipement du groupe, ainsi qu’un méchant dont la personnalité et les motivations semblent sortir de nulle part et restent inexpliquées pour ceux qui n’auraient pas lu la BD.

Adaptation intrigante de la saga de Fabien Vehlmann et Bruno Gazzotti, Seuls brille par son univers visuel travaillé et son ambiance inquiétante. Excellente introduction aux aventures de la troupe de Fortville, il laisse néanmoins le spectateur sur sa faim et appelle logiquement à une suite qui, on l’espère, sera plus rythmée que ce premier amuse-gueule.

Et vous ? Que pensez-vous de Seuls ?