Peaky Blinders, voilà une série qui plait aux mecs ravis de se prendre pour des gangsters couillus, et aux filles, toutes énamourées des yeux d’acier de Cillian Murphy. Elle plaira aussi aux amoureux de cette authentique expérience qu’est le pub anglais.
Si vous passez par Birmingham, n’hésitez pas à aller faire un tour au Garrison, repère des Peaky Blinders. Une adresse : 110 Garrison Lana, Birmingham, West Midlands B9 4BS, Royaume-Uni.
Une histoire vraie ?
Inspirée par un vrai gang qui sévit dans les années 1920 à Birmingham, les Peaky Blinders donc, la série narre la saga d’une famille de gangsters tâchant de devenir respectable en rackettant les faibles, en enfumant la police et en tuant d’autres gangsters. Leur nom vient de la casquette aux lames cousues dans la visière (peak) qu’affectionnent les membres du gang, arme redoutable pouvant servir à aveugler ses ennemis (blinders = aveugler).
Les vrais Peaky Blinders
Steven Knight, le créateur de la série, s’est inspiré des légendes urbaines racontées par ses parents, originaires de Birmingham, pour recréer le monde des Peaky Blinders (voir cet article en anglais ).
Il y a un peu de Boardwalk Empire dans cette série britannique, mais le sujet est plus original. Alors que la série américaine a pour toile de fond la prohibition, ici, les membres du gang sont traumatisés par la Première Guerre Mondiale et tentent de devenir les numéros 1 des bookmakers d’Angleterre.
Impossible de passer à côté de l’esthétique du show : on aime l’élégance des gangsters en costumes trois pièces, qu’un Nucky Thompson n’aurait pas renié. On aime la bande-son anachronique empruntée à Nick Cave and The Bad Seeds, The Raconteurs ou encore The White Stripes, un son rock et dur qui convient très bien à l’humeur caverneuse des gangsters. Et on aime les lieux de tournage comme le Black Country Museum, un musée grandeur nature reconstituant l’ère industrielle de Birmingham avec ses bâtiments en briques rouges, sa cité minière et ses canaux d’acheminement.
Mais le lieu qui nous intéresse est le Garrison, le pub utilisé comme QG par Thomas Shelby (Cillian Murphy), le chef de famille. J’adore l’atmosphère créée par les décorateurs : du bois partout, des portes à battants, des volutes de fumée créant une lumière poussiéreuse, une sorte de saloon version british. Si je remontais le temps jusqu’en 1919, j’irais y faire un tour accompagnée de gros bras. The Garrison existe vraiment ; le propre grand-père de Steven Knight avait l’habitude d’y boire un coup. Bien sûr, le pub n’a pas grand-chose à voir avec sa version studio.
Le pub dans la série, illuminé au second plan.
Le Garrison à Birmingham
Le vrai pub se trouve dans Garrison Lane comme dans la série et est devenu une attraction touristique. A tel point que les aficionados se font photographier devant, en casquette bien sûr.
Le pub a été vendu à un acheteur anonyme l’année dernière pour la modique somme de 183 000 £ (soit un peu moins de 260 000 euros). Ce dernier n’a pas précisé s’il entendait conserver l’activité de bar ou convertir le lieu en autre chose. La page Facebook Save The Garrison précise que le bar a été sauvé, « Mission Accomplished ». Le pub est malheureusement fermé depuis son rachat, mais rien ne vous empêche de passer devant et de vous y faire photographier donc.
Si vous souhaitez déguster la bière des Peaky Blinders, il vous faudra retourner au Black Country Museum, c’est un pur produit dérivé de la série.
Vous y boirez un coup en l’honneur de Thomas Shelby, Billy Kimber… et Tom Hardy, qui après la saison 2 rempile pour la saison 3. Oui, je viens seulement de découvrir la série, mais il n’est jamais trop tard pour un rattrapage (la saison 1 est diffusée sur Netflix).
En bonus, un reportage réalisé entre le Garrison et le Black Country Museum.