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Union civile ou religieuse entre deux individus, le mariage est l’une des pierres angulaires des sociétés humaines depuis des millénaires. D’amour, politique, arrangé ou de circonstances, il est acté via des rituels codifiés variant d’une culture à l’autre. Pourtant un point commun semble lier la totalité des mariages de la planète : le soin apporté à la robe de la mariée.

C’est qu’elle est empreinte de symbolisme. Marqueur de beauté, de richesse, de pouvoir ou d’identité, elle vise avant tout à présenter la future épouse sous son meilleur jour et contribue à l’aspect événementiel et extraordinaire de son union. C’est l’élément marquant des cérémonies, celui qui fait rêver et reste gravé dans les mémoires.

La robe Aria de Jane Villanueva dans Jane The Virgin

Les codes de la robe de mariée ont pourtant beaucoup changé au cours des siècles, non sans cimenter quelques traditions dont les origines sont souvent oubliées.

Ainsi dès l’Antiquité la robe de mariée fait l’objet de rites précis. Au sein de l’Empire Romain, elle est constituée d’une tunique blanche, et est agrémentée d’un ruban ou d’une ceinture nouée à la taille. Un symbole de chasteté que le mari est chargé de dénouer une fois le mariage prononcé. Ce détail, aujourd’hui plus ornemental qu’effectif se retrouve encore chez les mariées modernes.

La robe de Kate Hudson dans Meilleures ennemies

Au Moyen-Âge c’est avec sa plus belle robe que l’on se marie, peu importe son style. Les couleurs sont très présentes, notamment le rouge qui, à l’époque, via la garance,  est la couleur la plus facile à manipuler par les teinturiers. Les tons jaunes et marrons symboles de fertilité ou bleus, symbole de royauté ne sont pas en reste alors que le blanc est considéré comme un signe de pauvreté. A la Renaissance ces tendances se confirment mais les robes deviennent plus extravagantes, notamment au sein de la noblesse. Elles gagnent en volume, sont brodées de fil d’or et parées d’étoffes ou de fourrures rares.

Sous Napoléon, les robes se simplifient et adoptent un style Empire dont la structure ample mais resserrée sous la poitrine séduit encore aujourd’hui.

La robe d’Eleanor dans The Disappearance Of Eleanor Rigby 

Mais la plus grosse révolution touchant les robes de mariée est apportée par la Reine Victoria d’Angleterre dont le mariage en 1840 fixe de nombreux standards des robes modernes. C’est elle qui démocratise le blanc comme symbole de pureté et de chasteté, préférant à l’époque mettre en avant ses qualités de femme plutôt que de dirigeante pour ne pas faire d’ombre à son mari. Elle réinstaure néanmoins l’extravagance des robes avec une attention au volume, aux fioritures et aux accessoires faisant des robes de mariée d’inspiration victorienne dites robes de princesses, des incontournables pour toute mariée qui se respecte. Son impact est encore palpable tant ce type de robes habite l’imaginaire collectif.

La robe de la reine Victoria dans The Young Victoria

Les robes modernes n’échappent pourtant pas aux interprétations et réinventions des couturiers contemporains. Ainsi la robe Berkeley d’Olivia Pope reprend une structure princesse mais résolument plus sobre. Ses lignes franches et épurées accentuent la posture majestueuse de la mariée mais limite l’extravagance généralement associé à ce style.

La robe Berkeley d’Olivia Pope dans Scandal

Bien que les robes classiques restent populaires, on observe un affranchissement clair des carcans traditionnels du mariage. Il y a migration de la fantaisie et du rêve de petite fille vers un aspect plus réaliste et sobre de l’union. Perte de valeurs, évolution de mœurs ou budget serré, quelque soient les raisons, la robe de mariée évolue. Elle se transforme alors en robe de cocktail courte à l’image de la robe Adrianna Papell de Penny Hofstadter.

La robe Adrianna Papell de Penny dans The Big Bang Theory

Si certaines comme Penny s’émancipent des codes de la robe, d’autres les brisent pour mieux se les réapproprier. C’est le cas de Brittany S. Pierce et Santana Lopez. Robe courte évasée et bottes de cowboy pour l’une, combinaison et talons hauts pour l’autre. Le blanc et les ornements en dentelle restent de mise pour le couple, mais leurs looks reflètent d’avantage leurs personnalités que la fantaisie habituelle d’un tel évènement.

La combinaison blanche de Santana dans Glee

Si les mariées d’aujourd’hui s’éloignent peu à peu des larges robes à frous frous,  leur recherche d’unicité les amène à revisiter des traditions anciennes et allier vintage et modernité. On observe ainsi un retour de la couleur, qui bien que confinée au pastel, joue allègrement sur les tons roses, bleus ou jaunes.

La robe rose de Rachel dans Je Te Promets

Un signe que la nouvelle génération de mariées continue de rêver, en nuances et en couleurs.

La robe Elie Saab de Blair dans Gossip Girl

Et vous ?  Plutôt robe classique de princesse ou robe moderne ?