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Les colliers ras-de-cou ou chokers sont de retour ! Accessoire ultra populaire des années 90, il profite du « revival nineties » qui touche actuellement le monde du divertissement et s’est discrètement replacé dans les boutiques et au cou des filles.

L’accessoire est pourtant très ancien puisque les premiers colliers ras-de-cou datent de 2500 ans av. J.-C.. Commun en Mésopotamie, il était utilisé comme accessoire de mode  et comme amulette chargée de protéger les parties sensibles du corps humain.

Il traverse par la suite les âges conservant sensiblement son statut d’objet haute-couture qu’il s’agisse de l’Egypte ancienne ou des cours royales du XVIème siècle.

Sa symbolique change drastiquement pendant et après la Révolution Française de 1789. Durant cette période, des ras-de-cou rouges sont portés par les proches de nobles guillotinés par les révolutionnaires. A la fois signe d’appartenance à un groupe, de défiance et d’affirmation face à la mort, il devient ironiquement synonyme de rébellion psychologique face à la révolte. Des caractéristiques qu’il conservera par la suite.

Au XIXème siècle, c’est encore une autre signification qui vient se fixer sur l’objet. Porté par les prostituées et les femmes de petite vertu, le ras-du-cou noir devient un symbole de dépravation, ajoutant une nouvelle strate à son aura impertinente.

Durant le XXème siècle, il connaît plusieurs résurgences notamment après mai 68, porté les mouvements féministes et de libération sexuelle, il conserve ses symboles, mais leur interprétation change. Il devient alors une source de pouvoir et de revendication, véritable expression du girl power.

Symbole de cette tendance, la série Riverdale où tous les personnages féminins semblent arborer le fameux choker. Mais cet objet a priori anodin revêt plus d’une signification et n’est pas porté par tout le monde pour les mêmes raisons.

 

Cheryl Blossom – L’affirmation de soi :

En dépit de son statut de « mean girl », Cheryl Blossom semble être plus perdue que méchante. Entre la mort de son frère, les relations complexes avec ses parents et une image parfaite qu’elle tente par tous les moyens de maintenir, la fan de broches se cherche sans réellement se trouver. Comme un effet miroir de ses tâtonnements, ses colliers ras-de-cou changent constamment de style et de forme. Rubans attachés ou chokers métalliques, la rousse vénéneuse ne sait que choisir. Elle semble pourtant très claire sur un point, son identité ne sera contrôlée par personne.

 

Veronica Lodge – La rébellion :

Si elle est plus connue pour ses colliers de perles que pour ses chokers, il arrive que Veronica Lodge se pare d’un collier ras-de-cou et abandonne ses tailleurs. C’est que les codes de la haute bourgeoisie sont parfois suffocants, et sous ses airs de jeune fille hautaine, la demoiselle peut lancer de vraies révolutions.

 

Josie McCoy – L’impertinence :

Chanteuse et rebelle attitrée de la série, le choker est un peu un passage obligé pour Josie. Il fait partie intégrante des tenues de scène de son groupe de Rock. Amoureuse de la scène et totalement libérée lors de ses performances, elle s’inscrit en opposition face à sa mère qui en tant que maire de Riverdale projette une image d’ordre et de contrôle constant.

 

Betty Cooper – La libération:

Emprisonnée dans son rôle de « gentille fille », Betty n’est pas vraiment une amatrice de chokers. Sur l’ensemble de la première saison de la série, elle ne porte le collier si controversé, qu’une seule et unique fois. Mais ce look signale un changement radical de la personnalité de l’amie d’enfance d’Archie. La douce et discrète Betty laisse place à une femme fatale ayant laissé toutes ses inhibitions derrière elle.

 

Si Riverdale joue sur l’aspect fantaisie du collier ras-de-cou, et l’utilise comme accessoire de rébellion, d’impertinence ou de libération, il reflète également les émotions et changements psychologiques de ses personnages adolescents. Une période où l’on se cherche, s’affirme et canalise son identité via des marqueurs extérieurs et des objets à la symbolique forte.

Et vous ? Avez-vous cédé à la tendance des colliers ras-de-cou ?