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En littérature, il existe des livres et des expériences de lecture. Basées sur une narration ou un point de vue unique, ces dernières s’amusent des codes de la lecture traditionnelle et révolutionnent la manière dont on conçoit un livre. Le Musée des Merveilles fait partie de celles là. Sorti tout droit de l’imagination de Brian Selznick (L’Invention de Hugo Cabret), le roman nous entraîne dans les histoires parallèles de Ben et Rose, deux enfants qui partent en quête de leur identité dans la ville de New York. Adapté en un long-métrage dont la sortie est prévue aujourd’hui dans les salles françaises, Spotern vous présente 5 raisons de plonger tête la première dans le roman Le Musée des Merveilles, avant de tenter l’expérience cinéma.

Une narration originale

Suivant les parcours parallèles de Rose en 1927 et Ben en 1977, la grande force du Musée des Merveilles est de raconter simultanément deux histoires distinctes en s’appuyant sur sa mise en page. Tandis que l’aventure de Ben s’anime avec des mots, celle de Rose prend vie sous forme d’illustrations. Se parlant l’une à l’autre elles finissent par s’entrelacer à la fin du livre. Si ce mode de narration peut sembler déconcertant, il met en place une immersion très rapide dans l’histoire et lui offre un aspect cinématique plaisant et addictif. De plus il permet à l’auteur et illustrateur Brian Selznick de nous dévoiler toute l’étendue de ses talents.

 

Une représentation juste de la surdité

Mettant en avant deux héros malentendants, le livre n’échappe pas aux références à la surdité. Et si elle constitue souvent un obstacle pour communiquer avec les entendants, elle ne constitue qu’un facteur dans la vie des personnages et non une finalité. La mise en image du parcours de Rose, avec très peu de texte et aucune explication permet d’ailleurs de mieux saisir son point de vue.

 

Un roman historique qui nous fait découvrir New York au travers des époques

Situé principalement à New York, le livre nous transporte de l’élégance discrète de la fin des années 20 à l’excentricité des années 70. Mais, au-delà du contraste entre ces différentes époques, il multiplie les références à des événements réels qui ont bouleversé les vies de la ville et des personnages. De l’arrivée du cinéma parlant, qui a limité les options de divertissement des malentendants à la fin des années 20, au Black out de 1977 en passant par la Foire Internationale de New York de 1964, ces événements ancrent les personnages dans le réel et les rendent encore plus vivants.

 

Une lettre d’amour aux musées

Issu partiellement de la passion de Brian Selznick pour l’histoire et les coulisses des musées, Le Musée des Merveilles est une véritable lettre d’amour à ces institutions d’art, de savoir et d’histoire. Du goût de la collection de Ben, à l’émerveillement de Rose en passant par les aptitudes de guide de Jamie, le livre transforme les musées en un terrain de jeu où découverte et apprentissage rythment les aventures des enfants.

 

Une adaptation cinéma en salles dès aujourd’hui

Adapté par Brian Selznick lui-même et réalisé par Todd Haynes (Carol), le film Le Musée des Merveilles retrace la trame du livre. Hormis quelques échanges de péripéties et des modifications de parcours pour rendre l’action plus facile à suivre, il retranscrit fidèlement l’univers de sa version papier. Son passage au media audiovisuel atténue néanmoins l’expérience de certains personnages, notamment celui de Rose. Si en version papier ses passages sont très immersifs, la version cinéma s’appuie énormément sur les effets sonores pour rythmer et supporter ses actions. Résultat, si ses scènes s’en trouvent dynamisées, elles perdent par moment en profondeur et peinent à rendre compte de l’expérience réelle de Rose et son épopée new-yorkaise.

Le film reste néanmoins surprenant et incroyablement touchant. Julianne Moore y livre une prestation tout en retenue, tandis qu’Oakes Fegley (Ben Wilson), Millicent Simmonds (Rose) et Jaden Michael (Jamie) apportent une touche d’innocence et de sensibilité les rendant très attachants. Intelligemment ficelé, balayant des thématiques de recherche d’identité, de surdité et de deuil, le film nous entraîne dans une quête  pour trouver sa place dans le monde.  Un désir universel auquel on ne peut qu’adhérer.

Le Musée des Merveilles débarque dans les salles françaises le 15 novembre.

 

Si les aventures de Ben et Rose vous tentent, vous pouvez vous procurer Le Musée des Merveilles sur les sites d’Amazon ou de la FNAC.

Si vous souhaitez en savoir plus sur l’ouvrage ou son auteur, vous pouvez consulter le site des Editions Bayard Jeunesse.

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